7 juillet – D’Escuminac à Rimouski

La journée commence bien avec les délicieux pancakes préparés par le propriétaire du Château Bahia, accompagnés de sirop d’érable, et confitures maison de bleuets de framboises.

Je prends ensuite la route pour traversée la Vallée de la Matapédia, je vais donc passer du sud au nord de la Gaspésie aujourd’hui.

Premier arrêt à Saint-Alexis-de-Matapédia, un petit sentier mène à un belvédère avec une sublime vue sur 2 rivières. De l’autre côté, on est au Nouveau-Brunswick, une autre province du Canada, et il est 1h plus tard.

Je suis toujours la route 132, qui n’est donc plus en bord de mer, mais qui offre encore de magnifiques paysages !

Deuxième arrêt près d’un pont couvert, nombreux dans la région.

Non loin de là, je vais visiter Causapscal, un petit village célèbre pour avoir abrité un grand club de pêche au saumon. Les rivières de la Matapédia sont en effet réputées pour ce poisson. Visite d’un petit musée sympathique puis d’une neigière (pour la conservation du poisson) et d’une fosse à saumons.

Ensuite, je passe l’après-midi ensoleillée autour du Lac Matapédia, entre les plages, les petites criques et les sentiers qui bordent le lac.

J’arrive en fin d’après-midi à Rimouski, je dors dans la même auberge que lorsque je commençais mon petit voyage, ce qui tombe bien puisque j’y avais oublié mon manteau, et demain, il pleut !

6 juillet – De Percé à Escuminac

Je me réveille à Percé avec un ciel sans aucun nuage et des températures enfin estivales !

En attendant le bateau sur le quai, un pêcheur montre les nombreux homards pêchés cette nuit.

Puis je pars en bateau, qui fait le tour du Rocher Percé, impressionnante masse de pierre qui sort de la mer, et qui perd 300 tonnes de roches par an !

Ensuite, nous nous dirigeons vers l’île Bonaventure. Au départ, je ne remarque que les falaises, puis on voit de nombreux oiseaux voler et on ne voit plus qu’eux, dans le ciel mais aussi nichés dans tous les recoins des falaises. Je vois également un phoque.

Une fois arrivée, je m’engage dans les sentiers en direction des fous de bassan, l’île, surnommée « île aux fous », en héberge la plus importante colonie. Avant d’arriver, on entend d’abord leurs bruits avant de voir les fameux oiseaux, à perte de vue.

A marée basse, une bande de sable se dégage et plusieurs vont rejoindre le Rocher Percé à pied, en ne s’approchant pas trop près puisque des roches tombent régulièrement.

Après cette très belle escale à Percé, je reprends la route en direction de la Baie des chaleurs. Cette partie de la Gaspésie est appelée ainsi simplement parce que les températures sont généralement plus chaudes.

Les paysages sont très beaux mais ralentie par les nombreuses zones de travaux, je ne m’arrête pas beaucoup jusqu’au Parc de Miguasha.

Il est très différent des précédents parcs, ici pas de randonnées mais un musée sur les fossiles et une falaise, de laquelle sont prélevés les fossiles du musée. La « star » du musée est un grand poisson fossilisé dont la découverte a permis des avancées dans la compréhension de la transition menant des poissons aux tétrapodes.

On peut aussi suivre un petit sentier qui retrace l’évolution de la vie sur Terre.

Falaise du parc de Miguasha

 

 

 

 

 

 

Quelques kilomètres après, j’arrive dans un coin complètement perdu, impossible à trouver sur le GPS : l’auberge du Château Bahia. Certainement l’auberge la plus originale de mon séjour ! Le soir, je dîne avec un couple de quarantenaires en voyages de noce au Château et le propriétaire, qui prépare chaque soir un excellent repas, entièrement fait maison. Le maître des lieux est à l’image de son auberge : unique ! Il nous explique l’histoire de son château, et puis nous passons une bonne soirée à discuter tous ensemble. Plus tard, l’une des Québécoises croisée la veille dans l’auberge arrive dans ma chambre, un autre bon moment à papoter termine cette belle journée !

5 juillet – De Gaspé à Percé

Ce matin, direction le parc du Forillon qui est vraiment magnifique entre ses falaises, ses côtes vallonnées, ses petites criques, etc.

Je me balade du côté de Cap des Rosiers, Cap Bon Ami puis Cap Gaspé.

Ensuite, je pars pour Percé, j’arrive dans l’auberge La Maison Rouge, magnifique auberge située juste derrière le Rocher Percé, l’attraction principale (avec l’île Bonaventure) de la ville.

Le couple de propriétaires respire la gentillesse et la douceur de vivre. Après un accueil chaleureux et une description de la ville, je m’installe dans l’auberge qui ressemble à un petit chalet. Dans la soirée, il pleut, mais pas assez pour ne pas aller découvrir Percé.

Le Rocher Percé, c’est la première image que j’ai vu de la Gaspésie, qui m’a donné envie de faire ce voyage et je ne suis pas déçue en le voyant en vrai ! Au coucher du soleil et avec le ciel qui s’est dégagé, les couleurs sont magnifiques.

La ville de Percé est une jolie surprise, pleine de restaurants et de petits commerces, il est très agréable de s’y promener.

Le soir et le lendemain matin, je discute tranquillement avec les autres occupants de l’auberge : une famille française dont les parents, tombés amoureux du Québec lors d’une année d’étude, viennent aujourd’hui le faire visiter à leurs enfants ; deux québécoises qui visitent pour la 1ère fois la Gaspésie, et une jeune lyonnaise venue passer 3 mois en voyage à la découverte du Québec, de l’Ontario et du Nord-Est des Etats-Unis.

 

4 juillet – De Sainte-Anne-des-Monts à Gaspé

Après une nuit écourtée par les festivités au Sea Shack et les ronflements qui s’ensuivent, je pars découvrir le parc de la Gaspésie. Je choisis une randonnée de 4h qui me mène en haut du Mont Olivine, à 670 m de hauteur.

Avant d’y aller, je suis la route du parc à 90 km/h quand la voiture devant moi s’arrête brusquement : un majestueux orignal est en train de tranquillement traverser la route.

Pendant ma balade, je m’attends donc à en voir d’autres mais je n’ai vu que leurs traces. Je croise d’autres animaux : toutes sortes d’oiseaux, un petit serpent, un renard, un lapin et une multitude d’écureuils. Evidemment, je n’arrive à photographier que ces derniers, après quelques mois de spécialisation en photo d’écureuils (je ne compte pas le papillon !) !

Au programme : la chute Ste-Anne, des chemins avec un beau dénivelé entre boue et roches, un superbe panorama à l’arrivée parmi les plus hauts monts du Québec. Dans le parc de la Gaspésie se trouve en effet le mont Jacques Cartier, qui culmine à 1270 m de hauteur. C’est le deuxième plus haut sommet du Québec, le 1er le dépasse de 400 m mais se trouvant dans le nord du Québec, il ne fait pas partie des sommets accessibles en randonnée. On est bien loin du Mont Blanc mais aussi du Mont Logan, qui est avec ses 5960 m le plus haut sommet du Canada !

Après la randonnée, je pars direction Gaspé et le parc du Forillon.

En route, je m’arrête au phare de La Martre puis dans le village joliment décoré de Mont-Saint-Pierre.

En début de soirée, j’arrive à La Petite Ecole de Forillon, l’auberge dans laquelle je dors qui se situe au coeur du parc. Je paye le même prix que dans les auberges précédentes mais le confort ferait presque oublier qu’il s’agit d’une auberge. Une salle de bain avec baignoire, pas de grand dortoir mais des chambres de 3 lits (non superposés !) très confortables, j’ai même ma chambre pour moi toute seule ce soir-là. J’en profite pour faire une bonne nuit !

3 juillet – Sainte-Anne-des-Monts

Sainte-Anne-des-Monts est le seul endroit où je passe 2 nuits. Je comptais avoir plus de temps pour explorer le grand Parc de la Gaspésie qui se trouve à proximité. Malheureusement, le temps du 3 juillet est maussade, et ce Parc est essentiellement constitué de monts à gravir, je ne préfère pas emprunter les chemins boueux par ce temps, et je manquerais en plus une grande partie du paysage à cause du brouillard.

Je pars donc faire une visite en intérieur, celle de l’aquarium de la ville. La visite se termine par un atelier tactile où l’on peut toucher étoile de mer, crabe, oursin, mollusques, etc. !

Je reste déjeuner ensuite à côté de l’aquarium, près du quai.

La pluie cesse en début d’après-midi, je pars vers le parc de la Gaspésie mais à 30 km près, le temps n’est pas le même, les randonnées sont toujours compliquées ! Je m’arrête avant, à un point de vue, celui de la Grande Fosse.

Ma petite Micra bleue !

 

 

 

 

 

 

Petite vue de la plage en soirée, le temps s’est dégagé.

Une autre vue, dans l’auberge. Même si je dors en dortoir, cette auberge a un goût de camping puisque les toilettes et les douches sont en extérieur. De la douche, on a même une vue directe sur la mer.

Le soir, on se réchauffe autour du feu sur la plage en faisant griller quelques guimauves. Je parle à nouveau à une Québécoise qui adore la France après un stage à Clermont-Ferrand et des visites que je vais me programmer comme Annecy !

2 juillet – De Rimouski à Sainte-Anne-des-Monts

Le matin, je me rends dans l’un des grands parcs de la Gaspésie : le parc du Bic. Il se situe à l’entrée de Rimouski et longe le fleuve Saint-Laurent.

Les paysages sont magnifiques, surtout lorsque l’on grimpe au Pic Champlain.

Avant de partir de Rimouski, je m’arrête pour déjeuner devant le phare de la Pointe-à-la-Renommée, malheureusement dans ma voiture puisque le vent s’est levé et que la pluie ne tarde pas à faire son retour.

Ensuite, direction Ste-Anne-des-Monts, avec 2 rapides arrêts par d’autres phares, celui de Matane et celui de Cap-Chat, et au hasard de ce que je croise.

La route est donc à nouveau pluvieuse, mais elle reste très jolie. Je suis la route 132, qui longe tout la côte. Les paysages alternent donc entre des collines boisées et le fleuve, puis rapidement la mer.

En fin d’après-midi, après 270 km de route, je découvre la fameuse « auberge festive Sea Shack » de Sainte-Anne-des-Monts, qui n’est donc pas spécialement réputée pour sa tranquillité ! Située au pied d’une falaise et au bord de la plage, c’est l’auberge la moins chère de la ville et tout le monde vient s’y détendre et y faire la fête : ceux qui comme moi ne sont que de passage, mais aussi les très nombreux employés qui y passent la saison en camping, leurs amis et les habitants de la ville.

Je passe la soirée au bar sur la plage, avec plusieurs Québécois, la plupart font comme moi le tour de la Gaspésie. La veille, le Québécois me parlait de la Bourgogne que je ne connais pas, aujourd’hui une Québécoise me parle de Nice, d’Aix-en-Provence où je ne suis pas encore allée non plus..et de même, je me suis rendue dans certains endroits du Canada et des Etats-Unis que beaucoup de Québécois n’ont pas encore vu. On a beaucoup à découvrir dans son propre pays ! Beaucoup se rendent d’ailleurs pour la première fois en Gaspésie, l’immensité du territoire canadien et du territoire québécois n’offrent pas les mêmes possibilités de voyage qu’en Europe.

1er juillet – De Montréal à Rimouski

Pendant que vous vivez la canicule en France, l’été a plus de mal à percer au Québec. Je suis arrivée à Montréal sous la neige un 10 janvier, et c’est sous une pluie torrentielle que je pars ce 1er juillet après-midi, en direction de l’aéroport pour louer une voiture.

Mon périple en Gaspésie va durer 9 jours, mon trajet ressemble plus ou moins à la carte ci-dessous :

Cette première journée est uniquement une journée de route pour me rendre en Gaspésie, je m’arrête pour commencer dans la ville de Rimouski, 570 km après Montréal.

J’arrive dans la soirée, après 6h10 de route, dont 6h sous la pluie. J’ai juste pris une photo pendant ce court répit des paysages qui, même sous les nuages, sont sympathiques !

L’auberge est déjà fermée quand j’arrive, après avoir décroché le téléphone rouge qui appelle automatiquement la gardienne, je découvre une auberge un peu spéciale : c’est également un salon de coiffure !

Nous ne sommes que 2 occupants dans le dortoir pour cette nuit, je passe donc la soirée à parler de voyages avec le Québécois autour des bières qu’il transporte puisqu’il est brasseur.

Sur le départ

Retour sur le blog après 1 mois d’absence, le dernier à Montréal, que je n’ai pas vu passer.

Pour mes derniers jours au Canada, je pars en road trip en Gaspésie, une partie maritime du Québec.

Avant de vous raconter ce petit voyage, voici quelques photos de ce mois de juin, certaines datent de mai aussi je pense ! Des photos de Montréal mais aussi de Québec, de Toronto et de Niagara, puisque j’y suis retournée avec Papa, Isabelle et Victor qui sont repartis ce mercredi.

Splendides Mille-Îles

La semaine dernière, Michaël est venu me voir à Montréal et nous en avons profité pour passer une journée à Québec mais aussi 2 jours dans la très jolie région des Mille-Îles, que 2h30 de route en longeant le fleuve Saint-Laurent séparent de Montréal.

Le beau temps n’était pas au rendez-vous le premier jour, nous nous sommes donc baladés dans la ville de Gananoque.

Le deuxième jour, nous partons pour une croisière de 2h30 à la rencontre des fameuses Mille-Îles.

Situé en Ontario, cet endroit rassemble 1865 îles réparties sur la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Le nombre d’îles a été déterminé en utilisant le critère affirmant que n’importe quelle île doit être au-dessus de niveau de l’eau pendant 365 jours par an, qu’elle doit abriter au moins deux arbres au minimum 6 pieds carrés, soit un peu moins de 2 m².

Les îles sont donc très diversifiées, de la plus petite à celles dont on se demande s’il s’agit d’îles ou de la « terre ferme ». Certaines sont restées sauvages, beaucoup d’autres hébergent des maisons. On distingue à peine certaines d’entre elles cachées derrière les arbres, tandis que certains affichent fièrement leur villa et leur jardin resplendissant.

Une île est plus célèbre que toutes les autres parce qu’elle héberge le château Boldt. Appartenant au territoire américain, le château a été construit par George Boldt mais la construction cessa en raison de la mort de son épouse. Le château n’a jamais été habité mais il a depuis été restauré et amélioré, il est possible de le visiter en effectuant une croisière plus longue.

L’après-midi, sur les bons conseils de notre hôte, nous nous sommes promenés du côté du Lac de Charleston. Un peu perdus en pleine nature au milieu de multiples chemins possibles, nous finissons par trouver ceux qui mènent au lac. La nature autour est très bien préservée, seuls quelques campings sont discrètement installés.

A la découverte des parcs montréalais

Petit article avec des photos prises il y a quelques semaines.

Première destination : le parc nature de l’Ile-de-la-Visitation. Peu connu et situé au nord de l’île de Montréal, on y accède en longeant des rues qui respirent le calme et la sérénité. On peut s’y perdre dans les nombreux chemins et on oublie complètement que l’on est dans une grande ville. On ferme les yeux quelques secondes et on les rouvre pour se retrouver face à une oie sauvage.

Deuxième destination : le parc René-Lévesque. Celui-ci est à l’ouest de la ville. J’y suis allée un lundi férié, en vélo, sous un grand soleil et le thermomètre affichait 28° à l’ombre. L’occasion d’un aller-retour de 30 km entre le Vieux-Port de Montréal et ce parc qui abrite notamment un musée en plein air de sculptures. L’ensemble de la balade vaut le détour puisque des pistes cyclables sont aménagées tout le long du paisible canal de Lachine, pour le plus grand bonheur des cyclistes mais aussi des amateurs de rollers !

Après l’effort !